Semaine mondiale de l’espace. Episode 1 : J. Rodesch alias M. Science, la passion de la transmission

En tant qu’ambassadrice de l’Agence Spatiale Luxembourgeoise (LSA), j’ai pu organiser un évènement sur le thème de l’espace à l’attention des élèves de troisième. A cette occasion J. Rodesch alias M. Science a accepté de répondre à quelques questions pour Aletheia.

M. Science avant le spectacle. Photographie d’Aikaterini T.

Bonjour M. Rodesch, merci d’être avec nous aujourd’hui. Pour commencer, pouvez-me dire ce qui vous passionne le plus dans les sciences ?

Je pense que c’est le feu qui me passionne le plus. La raison pour laquelle j’ai fait de la science est que je voulais comprendre ce que c’est que la flamme et connaître sa composition. Dans le cadre de mes spectacles scientifiques, s’il y un peu de feu, c’est ce qui plaît le plus !

Et justement lors de vos spectacles, comment parvenez-vous à rendre la science accessible et divertissante pour un large public, pour les jeunes ? De même que sur le site science.lu, j’ai vu que vous faites des articles de vulgarisation scientifique.

Pour que ça soit passionnant, il faut être passionné soi-même, sinon on n’y arrive pas. J’adore toutes les découvertes parce que je pense que la science, c’est une méthode logique pour acquérir du savoir. Parfois, on se trompe aussi, mais ça fait partie du jeu. Par ailleurs, j’étais toujours été mauvais élève. Cela me fâchait lorsqu’un professeur parlait au-dessus de nos têtes ou utilisait des mots et des concepts qu’il n’avait pas bien expliqués. J’ai toujours voulu bien comprendre, mais je pensais avoir déjà loupé beaucoup de choses. Par conséquent, n’étant pas été moi-même un très bon élève, j’explique la science d’une telle manière que les mauvais élèves, qui n’ont pas les concepts dans la tête ou les mots spécifiques, puissent aussi comprendre. Naturellement, faire un show de science, et expliquer les phénomènes scientifiques qu’on observe, implique d’utiliser certains termes qui ne peuvent pas être changer. Ainsi aujourd’hui, je vais utiliser des mots qui désignent différents gaz, comme l’oxygène ou le dioxyde de carbone, et il faut au moins avoir une idée de ce qu’ils représentent.

M. Science et Aikaterini lors de l’interview. Photographie de M. Cattaneo

Je me demandais également : d’où tenez- vous ce surnom de « M. Science », qui vous l’a donné ?

En fait, avant même d’être « M. Science », je faisais des spectacles scientifiques sur mon temps privé et j’avais une association qui s’appelait chimie.lu. Puis, j’ai vu une offre d’emploi de médiateur scientifique du Fonds national de la recherche. J’ai postulé et, lors de l’entretien, ils m’ont dit que j’aurais une émission à la radio qui s’appelle M. Science. Je n’ai donc pas choisi ce surnom moi-même. Au début, j’avais même des doutes par rapport au surnom, je me demandais s’il ne paraîtrait pas trop extravagant. Le point positif, c’est qu’on s’en souvient. Maintenant, j’ai approfondi mes connaissances et je suis plus à l’aise sur scène, mais au début, ce n’était pas le cas. On peut dire que j’ai grandi dans ce rôle.

Travaillez-vous sur un projet scientifique spécifique ou déplacez-vous à chaque demande ?

Mon projet principal c’est, le show take-off, un show de challenge scientifique composé de plusieurs équipes de jeunes et qui passe à la télévision sur RTL. Pour ce show, j’essaie de trouver de nouveaux défis qui sont très « télégènes » et liés à la recherche scientifique au Luxembourg ou à la culture luxembourgeoise. Même si on ne s’en rend pas compte, cela demande beaucoup de travail et de temps. Pour cela, je rencontre beaucoup de gens, et d’acteurs du monde scientifique. Je développe constamment le show. Ma mission à travers ce show est de sensibiliser les gens à la science. Pour le spectacle d’aujourd’hui à Vauban, je le fais dans ce contexte de sensibilisation au spatial. Et ce sera une première, pour moi, de le faire en français.